Nous avons commencé à parler des origines des superstitions dans l’article précédent. Voici sans plus attendre la suite !
Les superstitions sont courantes et présentent chez chacun. Ces croyances sont un impact positif ou négatif sur notre façon d’agir, suivant comment nous les prenons. Et nos craintes prennent souvent leur source dans une origine lointaine. Alors d’où viennent ces superstitions ?
4 – Vendredi 13
Si le chiffre a une signification négative en Occident, au point d’éviter le chiffre partout (étage, adresse, numéro de chambre ou de siège, … ). On pensera notamment aux USA qui n’ont pas de 13ème étage. On lui prête aussi une source d’instabilité.
Ce qui va sûrement vous surprendre, c’est que sa mauvaise réputation lui vient… Du chiffre qui le précède, le 12. Ce numéro a un caractère divin car il représente deux formes géométriques de base : le carré (4) et le triangle (3). Il symbolise ainsi l’harmonie et la complétude d’un cycle. On retrouve aussi les 12 signes du zodiaque, qui renforce cet aspect divin.
Le chiffre 12 se retrouve beaucoup dans les religions
Les 12 tribus d’Israël, les 12 dieux de l’Olympe, les 12 dieux romains, les 12 apôtres, … La liste est longue. Le 13 vient donc casser cette complétude et c’est pourquoi on le symbolise comme instable. De plus, lorsque l’on regarde à travers l’Histoire, de nombreux faits dramatiques sont en lien avec ce nombre. De nombreux assassinats y sont liés, mais c’est surtout lors de la Cène avec les 12 apôtres dont le fameux Judas.
Concernant le jour, il semblerait que Jésus ait été crucifié un vendredi. Associant les deux faits, les pays chrétiens considèrent le vendredi 13 comme un jour de malheur. Cependant, avec le temps, les choses commencèrent à changer. Le vendredi 13 devient un jour de chance. On lie ceci potentiellement avec la déchristianisation des pays et l’évolution des loteries qui en font une technique d’appel.
5 – Jeter une pièce dans une fontaine
Qui n’a pas déjà fait ceci en tournant le dos et en fermant les yeux ? Les origines sont plutôt lointaines puisqu’elles nous viennent de la Grèce Antique. Là bas coule un fleuve du nom d’Achéron. Sur son tracé se trouvent des gouffres souterrains qui étaient, selon les gens de l’époque, les portes de l’Enfer. Différent de celui des chrétiens, il représente simplement l’endroit où vont les âmes désincarnées.
Il est gardé par Charon, celui qui fait passer les âmes de la Terre à l’Enfer, royaume d’Hadès. Il faut donc payer son voyage. Les vivants mettaient donc des pièces avec le mort, afin que celui ci puisse payer son passage et ne pas errer toute l’éternité. C’est ainsi qu’est née la pratique de jeter une pièce. Ceux qui avaient oublié la pièce se plaçaient devant le gouffre de dos, yeux fermés et lançaient leurs pièces pour le défunt ou eux mêmes. Ainsi, ils pouvaient prévoir leur propre passage. Être dos au gouffre n’est pas anodin, au contraire. Être de face pourrait faire croire à Charon que vous vous présenter à lui pour traverser.
Bien que les Chrétiens aient voulu faire disparaitre cette tradition en faisant croire qu’elle servait à appeler les démons, elle perdura. Ou tout du moins l’idée que l’eau était un moyen de passer ou de communiquer avec l’Au-Delà.
6 – Toucher du bois
Le bois a toujours été chargé de diverses symboliques, et ce depuis la nuit des temps. À la préhistoire, c’était une matière qui renfermait la puissance du feu et qui permet de l’entretenir. Plus tard, il deviendra un moyen de communication entre le monde souterrain et les voies aériennes. Il est le lien entre le visible et l’invisible car ses racines sont profondes, le tronc est hors terre et les branches touchent le ciel.
Il devient aussi plus tard le symbole du féminin et du masculin. Pour les hommes, c’est le symbole phallique qui incarne la force et la puissance masculine. Les feuilles et les fruits, la protection et la création, sont les symboles du féminin. Il bénéficie de nombreuses autres représentations mais on peut dire qu’il représente surtout la vie en général, et des choses positives.
C’est donc fort de ces symboles que le Moyen-Âge commence à penser que toucher du bois attire les bonnes choses et éloignent les mauvaises. Surtout si le bois est brut. SI là encore, le catholicisme a tenté de faire disparaitre cette adoration des arbres, la tradition a perduré jusqu’à aujourd’hui. Et les superstitions aussi.
7 – Le fer à cheval comme porte bonheur
Vous avez peut-être au dessus de la porte de votre maison un fer à cheval, sensé porté bonheur. Ou vous l’avez peut-être en bijoux. Peu importe car cette croyance vient d’une même légende issue du 10ème siècle.
Un maréchal ferrant en passe de devenir archevêque reçut un jour une étrange visite. Un homme voulait se faire mettre des fers à cheval aux pieds. Il s’aperçut alors que l’homme avait des pieds fourchus. Face au Diable, il garda néanmoins son sang-froid et lui explique calmement que pour mettre les fers, il doit l’attacher au mur. Ce dernier se laissa faire et le maréchal ferrant lui colla un fer chauffé à blanc sous le sabot dans le but de le faire souffrir. Le Diable le suppliant d’arrêter, il lui fit jurer de ne pas rentrer dans une maison où il y aurait un fer à cheval au dessus de la porte.
Si la superstition a perduré, elle perdit son caractère religieux et se transforma petit à petit comme simple porte bonheur.
Vous en savez maintenant un peu plus sur les superstitions. Connaissez-vous l’origine d’autres croyances irrationnelles qui nous habitent ?
Source : Mysteria