Si vous vous imaginiez que le candaulisme était une pratique sexuelle récente, vous vous trompiez. Et là vous vous dites : candau quoi ? Candaulisme ? Si le nom vous est inconnu, vous en avez pourtant déjà probablement entendu parler.
Voir son ou sa partenaire désiré-e par un-e autre vous existe ? Alors vous êtes potentiellement candauliste. Cette pratique sexuelle a traversé l’histoire et reviens « à la mode » de nos jours. Eh oui, elle est bien plus ancienne que l’upskirt !
Candaulisme, définition
Le candaulisme est un penchant sexuel qui s’exprime par l’excitation d’un membre du couple à voir son partenaire faire l’amour avec un tiers. On parle également de candaulisme lorsque le désir monte au simple regard d’un tiers sur le conjoint. Voilà. Vous remettez ? Quoi ? Vous connaissez quelqu’un qui est adepte du candaulisme ?
Une origine trouvée au VIIIème siècle avant JC
Eh oui, le candaulisme ne date pas d’hier. Cette pratique sexuelle est plus vieille que notre bon vieux Jésus. Autres temps autres mœurs nous direz-vous. Pas tant que cela, puisqu’elle est toujours présente de nos jours.
Pour vous resituer un peu le contexte, un peu d’histoire ne fait jamais de mal en effet, on retrouve trace de cette pratique sexuelle classée comme déviante dans un récit d’Hérodote au VIIIème avant JC. La narration se base sur l’histoire du roi Candaule (d’où le nom). Fou de sa compagne et de ses atours, ce dernier propose à son garde de venir voir en personne les charmes de sa moitié. Bien que refusant dans un premier temps, mais on ne refuse rien à son roi, le garde vient alors assister au coucher de la reine, qui le voit. N’appréciant pas ce geste forcé, elle décide alors de se venger en obligeant le garde à tuer son époux et à prendre sa place sur le trône comme dans son lit. Ambiance.
C’est ainsi que nait la notion de candaulisme et par la même sa définition, un partenaire du couple prend du plaisir à faire admirer son compagnon par un autre. Par extension, le candauliste est excité en voyant son conjoint avoir une relation sexuelle avec un autre.
On lui donne également un autre nom : cukolding, en référence au coucou, oiseau qui occupe le nid d’autres oiseaux pour pondre ses œufs.
Le candaulisme, une déviance pathologique ?
Eh bien, cela dépend. On ne peut pas nier que l’on aime de plus en plus s’admirer ou regarder chez notre voisin, et que notre société nous pousse à faire attention au regard des autres. Un plus qui tend au candaulisme, qui peut être plus ou moins modéré.
Il faut d’abord faire la différence entre voyeurisme, échangisme et exhibitionnisme, 3 termes très distincts souvent mélangés par le commun des mortels. Et les comparer au candaulisme.
Le voyeurisme est une intrusion dans l’intimité. Le voyeur observe le sujet, sans que celui-ci le sache, grosse différence avec le candauliste qui a besoin de savoir qu’on regarde son ou sa partenaire pour être excité.
L’échangisme consiste à mélanger les partenaires de plusieurs couples dans une même pièce, avec le consentement de chacun. Il y a donc ébats entre chacun, alors que le candauliste, lui, peut se contenter de regarder ou d’être stimulé par un simple regard sur sa moitié. Le sexe n’est pas obligatoire.
L’exhibitionnisme quant à lui, expose les parties intimes du sujet au public. L’excitation vient de l’exposition large aux personnes présentes. Contrairement au candaulisme qui peut se passer dans une petite pièce avec une seule autre personne en plus de sa/son partenaire. Différence majeure également, l’exhibitionniste se montre alors que c’est le/la conjoint-e du candauliste qui le fait.
Voilà pour les bases.
Candaulisme = booster d’ego ?
Lorsque ces moeurs ne portent pas préjudice à la solidité du couple ou au moral des partenaires, ni ne font obstacle à leur épanouissement sexuel, le candaulisme n’est pas pathologique.
Par contre, on peut souligner que ce sont plutôt les hommes qui s’adonnent à cette pratique, souvent par besoin d’exhiber l’autre tel un trophée. Cela sert à rebooster leur ego et à se sentir plus viril ou avoir un sentiment de réussite. Ce côté possessif étalé a tendance à stimuler le candauliste sexuellement.
Le candaulisme peut être pousser jusqu’à l’échange charnel, surtout si le candauliste veut offrir un plaisir à sa compagne qu’il n’est pas lui même capable d’assouvir.
Quelles sont les limites du cukolding ?
Tant que les deux sont consentants, cela ne semble pas poser de problèmes. Là où le candaulisme va trouver ses limites, c’est lorsque cela va jusqu’à l’échange charnel, caractérisant ainsi à la vue de tous une tromperie, une infidélité. La jalousie peut alors entrer en scène, surtout si la femme s’éprend de son amant.
Autre limite, toujours être en accord avec l’autre et ne jamais le forcer à cette pratique sexuelle particulière. Sans plaisir, cela ne peut être satisfaisant pour les deux.
Ah nous on est clairement adepte du candaulisme, ça fait 8 ans qu’on le pratique assidûment on en a même fait un blog ! Il faut avouer que c’est ma femme qui m’a plutôt amené à cette pratique, que j’ai depuis bien adopté…