Accumulateur compulsif ou syllogomanie, une pathologie de plus en plus courante !

On a pu voir ces dernières années de nombreuses émissions TV, surtout aux Etats-Unis, fleurirent sur nos écrans et présenter un trouble alors méconnu : l’accumulation compulsive. L’accumulateur compulsif souffre et sa manie est plus qu’une mauvaise habitude, c’est une véritable pathologie. Alors, comment s’en sortir ? Focus sur le sujet avec Obsession Addict.

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À l’heure actuelle, aux États-Unis, un habitant sur quatre a des tendances d’accumulation compulsive, les femmes y étant plus enclines. Il est possible que cette maladie, appelée aussi syllogomanie ou syndrome de Diogène, soit causée par les habitudes démesurées de consommation du monde contemporain, mais ce n’est pas là le seul facteur qui déclenche cette terrible maladie. Si l’accumulation est le symptôme, la maladie, elle, est plus profonde.

Accumulateur compulsif et dépression, duo gagnant

Les personnes souffrant de cette maladie sont anxieuses, ont des tendances dépressives et des problèmes de socialisation. Et accumuler est un refuge. Et plus ils accumulent, plus ils culpabilisent, plus ils s’enfoncent dans leur maladie mentale. Très attachées à leur foyer, les accumulateurs compulsifs refusent de jeter et vivent mal les changements.

Gare à vous si vous mettez quoi que ce soit à la poubelle ! Ils créent des liens émotionnels avec les objets, liens que la plupart des gens éprouvent vis-à-vis d’autres êtres humains. Le détachement matériel est pour eux une source d’angoisse, de douleur, voire de remords.

 

Comment se manifeste la syllogomanie ?

Très souvent, les personnes atteintes de syllogomanie sont aussi des acheteuses compulsives. Elles achètent constamment des objets, sans se demander si elles en ont vraiment besoin. Les achats leur donnent une satisfaction immédiate et une sensation de sécurité liée au fait de posséder quelque chose. Elles ajoutent ces nouveaux objets à leur collection d’objets accumulés, et leur confèrent une connotation émotionnelle, au point de ne plus pouvoir s’en débarrasser. Tout à fait le genre de situation qui ferait bondir un perfectionniste !

Un cercle vicieux est ainsi instauré : l’accumulateur achète, se sent satisfait, établit un lien avec l’objet, ne peut pas s’en débarrasser, et éprouve finalement un vide émotionnel (car il s’agit d’un lien avec des objets et non pas avec des personnes). Il remplit ce vide en faisant un autre achat.

Souvent seul dans son foyer, cela peut se déclencher suite à un choc psychologique ou une dépression bien installée. Du coup, cela se voit dans tous les recoins de la maison : poussière, déchets, saleté… eux aussi s’accumulent ! Autant de dangers pour la santé, sans parler du risque d’incendie dans les maisons ou qu’une pile d’objets les achève en leur tombant dessus.

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Je suis accumulateur compulsif, comment m’en sortir ?

Il existe plusieurs niveaux d’évolution à cette pathologie. Il y a même des spécificités pour ceux qui n’accumulent qu’un type d’objets ou des animaux. En plein déni, il est difficile de leur faire prendre conscience de leur problème et de leur faire suivre une thérapie.

Comme pour toutes les dépendances, le premier pas pour s’en sortir est d’accepter le besoin d’accumuler. Ensuite, il faut surmonter ce comportement et établir des objectifs concrets à court et à moyen terme. Cela peut prendre du temps et il peut y avoir des marches arrière mais il ne faut rien lâcher et continuer de les accompagner dans leur démarche.

Les émissions TV le montrent très bien, il y a un process à suivre : tout d’abord, il faut se détacher émotionnellement des objets (neufs ou accumulés). Ensuite, il faut commencer à les trier et à s’en débarrasser. C’est un processus long et difficile, surtout en fonction de l’attachement affectif qu’ils ont en fonction des objets accumulés.

 

5 questions à se poser

Si vous avez l’impression de vous reconnaître ou reconnaître quelqu’un de votre entourage, voici 5 questions à se poser :

  • Avez-vous du mal à jeter de vieux objets à la poubelle ?
  • Croyez-vous que vous pourrez vous servir un jour de ces objets que vous gardez depuis des années, ou que vous pourrez finalement les réparer, et que c’est pour cela que vous ne les avez pas jetés ou donnés ?
  • Avez-vous tendance à garder des objets tels que des billets de cinéma, des petits mots, des emballages de papier cadeau qui vous rappellent des personnes ou des occasions spéciales ?
  • Est-ce que vous reportez toujours pour plus tard une journée de nettoyage et de réorganisation chez vous ?
  • Vous arrive-t-il de ne plus avoir de place pour faire du rangement, tellement vous achetez de nouvelles choses ?

 

 

Si jamais vous répondez oui à une ou plusieurs questions, il est peut-être temps d’évaluer la situation…

 

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