Pourquoi la cocaïne est dangereuse pour la santé

Un rapport de l’OFDT indique que plus de 1,5% des Français auraient consommé de la cocaïne cette année. Un chiffre qui a de quoi inquiéter, surtout quand on connaît les dangers de cette drogue, sa grande disponibilité et l’aspect festif de sa consommation.

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Ce sont désormais toutes les catégories sociales qui consomment de la cocaïne. On trouve 2 contextes qui poussent à en consommer : le premier est celui de la fête avec un usage récréatif, le second sera plus lié à la recherche de la performance, notamment dans le domaine professionnel. Sa consommation est en forte augmentation même si elle ne concerne que 5,5% de la population adulte.

La consommation se banalise

La cocaïne est devenue la deuxième substance stupéfiante consommée en France après le cannabis. En Europe, la France se place 3em en termes d’usage. Tous les chiffres concernant cette drogue sont en augmentation, y compris ceux des overdoses. On note d’ailleurs une forte augmentation du nombre de décès (75 morts en 2016, soit le double des chiffres de 2010).

La cocaïne reste cependant une drogue « acceptable » car touchant toutes les catégories sociales et non réservée aux gens marginalisés. Cette banalisation (hors crack) est pourtant un facteur qui encourage à sa consommation. D’autant plus que les effets sont mieux tolérés que les hallucinogènes ou les produits planants.

La cocaïne est également de plus en plus disponible. Entre la production (majoritairement Colombienne) en forte hausse et l’organisation très codifiée de sa revente (marché de rue mais aussi développement de « call center » permettant une livraison à domicile) il est de plus en plus facile de s’en procurer. De plus sa banalisation rend sa consommation moins stigmatisante. La cocaïne devient aussi plus pure, car des filières d’approvisionnement plus courtes se développent (avec moins d’intermédiaires) expliquant qu’elle soit moins coupée. Ceci augmente donc les risques d’intoxication.

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Le craving, symptôme de l’addiction à la cocaïne

Contrairement à d’autre drogues qui provoquent des phénomènes de dépendance physique (avec un besoin d’en consommer régulièrement), l’addiction à la cocaïne va se manifester par le craving. C’est un besoin irrépressible de consommer mais ce n’est pas du manque ou du sevrage. Le craving peut très bien intervenir que le week-end par exemple, se calant parfaitement à une consommation festive. Puis la descente (qui s’accompagne d’autres substances telles que le cannabis, l’alcool ou les calmants) et le repos nécessaire vont durer quelques jours avant de pouvoir rattaquer le week-end suivant.

Sans s’en rendre compte, la personne prenant de la cocaïne va orienter la programmation de ses week-ends de façon à ce que toutes les conditions soient réunie pour qu’elle puisse consommer. Cela fait qu’elle pourra mettre du temps avant de se rendre compte de son addiction. L’association cocaïne-alcool est d’ailleurs très fréquente car la cocaïne masque les effets de l’ivresse, ce qui peut pousser à boire encore plus.

 

Aucun médicament pour stopper l’addiction

Il n’existe aucun médicament en France qui traite l’addiction à la cocaïne.  Et si quelques molécules sont su montrer des réductions de consommation, elles ne possèdent pas d’autorisation de mise sur le marché. La prise en charge va surtout passer par 2 choses : traiter toutes les addictions associées et réduire et gérer les cravings (ce qui va souvent passer par un changement de mode de vie -fréquentations, sorties…-). Cela va donc entraîner la fin d’une vie festive très intense, ce qui n’est pas toujours facile à accepter. En effet la cocaïne va aider les gens à mieux tenir le coup avec moins de sommeil alors que leur métabolisme ne leur permettrait plus, facilitant les sorties très tardives. Ce sont d’ailleurs les 26-34 ans qui consomment le plus cette drogue.

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Des risques importants

Quel que soit le mode de consommation (sniff, injection ou en fumant), il existe des risques au moment de la prise. Il faut notamment faire attention à la pureté du produit qui peut aller désormais jusque 60%. La consommation entraîne également des comportements à risque (conduite, actes sexuels, matériel à usage perso, etc.). Attention donc à ne pas se mettre en danger. Les complications les plus fréquentes sont tout d’abord psychiatriques (dans 35% des cas), puis cardio-vasculaires (30%) neurologiques (27%), infectieuses (12%), touchant le système respiratoire (8%) et ORL (3%).

 

Une prise en charge est donc nécessaire, n’hésitez pas à consulter un médecin.

 

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