Quelle découverte pour l’humanité le jour où le sucre a fait son apparition ! Il est si bon qu’on a dû mal à s’en passer, une véritable addiction. Présent dans de nombreux plats et aussi de façon naturelle dans les aliments, il peut toutefois devenir dangereux pour la santé lorsqu’on en abuse.
Rassurez-vous, ce n’est pas le sucre que vous mettez dans votre café chaque jour qui va vous rendre accro. S’il est certain que le sucre raffiné (blanc) pousse à une forte dépendance, il y a des sucres plus naturels qui sont meilleurs pour la santé. Pour autant, tous ces abus peuvent avoir un impact sur votre santé. Mais vous avez du mal à vous en passer. Comment savoir si vous êtes véritablement accro ?
Le sucre blanc, mauvais sucre
Il a été prouvé ces dernières années que le sucre pouvait être aussi addictif que… la cocaïne. Des expériences ont été menées sur des rats et on peut dire que les résultats étaient surprenants voire inquiétants.
Avant de fustiger tous les types de sucres pour nos artères bouchées ou nos cœurs mal en point, il faut connaître un peu l’alimentation. Il existe deux types de sucres : les sucres lents dits naturels, que l’on trouve dans les pâtes, les céréales, le riz, les légumineuses, le pain, … ; et les sucres rapides dits raffinés que vous trouvez dans tous les produits transformés vendus en magasin (gâteaux, plats préparés, boissons gazeuses et sucrées, ….).
Les premiers sont essentiels à votre bon fonctionnement corporel et cérébral, et les autres n’ont aucun intérêt nutritif. Ce sont ceux là qui vous pousse dans des problèmes de santé, surtout si vous êtes sédentaire (diabètes, maladies cardiovasculaires, obésité, trouble de la vue, cancers, …).
4 signes qui montrent que vous êtes dépendant au sucre
L’addiction au sucre est une dépendance sournoise car il paraît naturel de consommer du sucre et on sait qu’il en faut une certaine quantité dans le corps pour être bien. Comme de nombreuses addictions, elle s’installe progressivement et vous êtes déjà accro avant de vous en rendre compte. Pas besoin de grignoter des friandises, il suffit d’une alimentation trop sucrée simplement. Votre palais s’habitue et en redemande. C’est à ce moment là que vous devez vous interroger :
– Est-ce que je me réconforte avec du sucre ?
Si lorsque vous avez un chagrin ou une difficulté et que pour vous, engloutir le pot de glace ou finir les paquets de gâteaux vous apporte réconfort et soulagement, vous êtes sur la mauvaise pente.
Durant sa carrière, le Dr Laurent Chevalier confie avoir observé que «les personnes attirées par les saveurs sucrées ont souvent une plus grande fragilité émotionnelle que celles attirées par le salé.» Un constat corroboré par la nutritionniste Catherine Lefebvre, auteure de Sucre, vérités et conséquences : «Il ne faut pas oublier que la dépendance au sucre peut être liée à des causes physiologiques mais aussi psychologiques. Certains mangent leurs émotions». Prenez plutôt un bain ou faites du sport (sans tomber dans la bigorexie !)
– J’en ai besoin
En avez-vous envie ou besoin ? Là est toute la différence. Suivre une envie est parfaitement naturelle, mais lorsqu’elle devient un besoin, cela devient inquiétant car cela peut vite devenir incontrôlable ! On tombe alors dans la compulsion, la consommation compulsive et on dérape. «Il y a une différence entre aimer une pâtisserie, que l’on déguste passionnément à l’occasion, et avoir une envie incontrôlable et presque quotidienne de manger du sucre, quel qu’il soit» illustre Catherine Lefebvre.
– Vous passer de sucre vous rend anxieux-se
Vous vous rongez les ongles car vous n’avez pas votre Kit Kat ? Le fait de ne pas avoir un aliment sucré sous la main vous stresse, vous déçoit, vous rend frénétique. Comme si vous n’aviez pas votre « dose ». Ne cédez pas, soyez brave.
– Si je n’ai pas ma « dose », je compense avec autre chose
En supprimant les douceurs sucrées de son alimentation, on est tenté de se jeter sur les pizzas, burgers… Et de se resservir. Un autre phénomène qui doit retenir l’attention, selon Laurent Chevalier : « Lorsque les gens essayent de diminuer leur consommation, ils ont tendance à compenser en mangeant plus afin de retrouver le même niveau de satisfaction ». En effet, le sucre nous pousse a consommé plus gras, plus riche et moins nutritif, comme un accro à la drogue.
Les solutions pour rompre avec l’addiction au sucre
Comme conseillé par le Dr Chevalier, on peut commencer par remplacer les sucres rapides par des féculents comme le pain, les céréales (riz, blé, seigle, avoine…). Et légumineuses (lentilles, pois, fèves…), en veillant à privilégier les féculents complets.
Le corps aura besoin de compenser. Le médecin recommande donc de prendre une (petite) collation à 11heures et 17 heures. « Les seuls sucres rapides autorisés seront ceux qui se trouvent dans les fruits frais, les jus de fruits pressés maison et les compotes sans sucre ». Les autres seront réintégrés dans l’alimentation par la suite, progressivement. Il va de soi qu’à partir d’un certain niveau de dépendance, un accompagnement par un professionnel de santé est nécessaire.
Bonus astuces
– ne rompez pas brusquement avec vos habitudes, faites le progressivement
– évitez la privation totale, pour ne pas être tenté-e de compenser
– évitez les produits allégés, qui peuvent être gras et pleins d’additifs
– regardez les étiquettes des produits que vous achetez et comparer gras et sucre.
Pour vous aider dans vos addictions, même alimentaires, appelez SOS ADDICTIONS