Vous avez des fantasmes extrêmes, comme vous faire dévorer et vous n’arrivez pas à mettre un nom dessus ? Vous êtes voraréphile. Obsession Addict décrypte cette déviance sexuelle particulière pour vous.
L’idée de manger votre partenaire ou de l’imaginer en train de vous manger vous séduit particulièrement, voilà comment on pourrait résumer cette déviance sexuelle. Envie, désir, transgression d’un tabou, autant de choses qui vous excite.
Voraréphile : vous appartenez aux paraphiles !
Ah le domaine de la paraphilie, dont nous vous avons parlé plusieurs fois et présenté certaines déviances apparentées comme le fétichisme, et autres pratiques qu’on vous laisse découvrir.
Eh bien, elle nous offre encore une nouvelle surprise dans la découverte de cette nouvelle obsession. Obsession qui semble dangereuse, surtout si on trouve une personne qui partage le même fantasme.
Pour mémoire, une paraphilie, (du grec para- [παρά], « auprès de, à côté de » et -philia [φιλία], « amour ») est une attirance ou pratique sexuelle qui diffère des actes traditionnellement considérés comme « normaux » ; les pratiques que la loi proscrit sont classées comme des délits ou des crimes sexuels dans différents pays. (wikipédia).
En tout cas, le fantasme de vorérophilile se retrouve beaucoup dans l’univers Manga.
Des avis divergents chez les spécialistes
Ce terme de paraphilie est utilisé par certains milieux psychiatriques aux États-Unis à la place du mot perversion, considéré comme péjoratif. C’est pourtant bien ce à quoi fait allusion le psychologue américain Jesse Bering dans son ouvrage sorti en 2016 Pervers. Nous sommes tous des déviants sexuels !
Provocateur dans l’âme, Il démarre avec un descriptif des paraphilies, pratiques sexuelles hors-norme, toutes plus surprenantes les unes les autres. Le credo de J. Bering, c’est de dire que les paraphilies, parmi lesquelles on trouve aussi la pédophilie ou le sadomasochisme, ne sont pas des maladies, mais tout simplement des tendances sexuelles peu fréquentes. Pour les juger, nous devrions nous baser uniquement sur le préjudice subi par les autres.
Notre provocateur laisse alors entendre, en se basant sur une étude américaine très contestée, que les victimes des pédophiles pourraient ne pas subir systématiquement un préjudice. Il donne aussi l’exemple d’un club de nécrophiles qui font don de leur corps à un de leurs membres après leur décès. Y a-t-il un préjudice quelconque dans ce cas, interroge J. Bering ? Puis, ce voraréphile dont la passion sexuelle consistait à dévorer sa proie. Sa victime, après tout, était un homme volontaire recruté sur Internet en toute connaissance de cause.
Certes, J. Bering veut bousculer les mentalités, sortir d’une logique morale, car, dit-il, ce qui est la norme aujourd’hui peut ne plus l’être demain et inversement, ce qui était banni hier peut être tout à fait admis demain, en prenant pour exemple l’homosexualité.
Une pathologie classée dans le DSM
Aujourd’hui, le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) liste huit paraphilies majeures. Selon cet ouvrage, pour qu’une paraphilie soit diagnostiquée, l’objet de la déviance doit être la seule source de gratification sexuelle pendant une période d’au moins six mois et doit causer « une détresse clinique notable ou un handicap dans le domaine social, professionnel ou autres domaines fonctionnels importants », ou impliquer une violation du consentement d’autrui. Le DSM classe également une large liste des paraphilies.
Toutes les paraphilies ont cependant un dénominateur commun : il s’agit dans tous les cas d’une pulsion sexuelle nécessitant un passage à l’acte pour faire disparaître une tension.
(fin de vidéo)
Comment s’en sortir quand on est voraréphile ?
Consulter un psychiatre est bien sûr fortement conseillé. Selon Wikipedia, le traitement des paraphilies et autres troubles liés ont été testés par les patients et cliniciens.
Auparavant [quand ?], la castration chirurgicale était considérée comme thérapie pour les hommes atteints de pédophilie, mais elle a été abandonnée car certains gouvernements considéraient cette méthode comme étant cruelle, d’autant plus que l’accord et le consentement de l’individu ne sont objectivement pas indiqués.
Les thérapies de groupe et la pharmacothérapie (incluant le traitement hormonal anti-androgène souvent considérée comme « castration chimique ») ont été utilisées. D’autres traitements médicamenteux pour ces troubles existent cependant.
L’exemple de Luka Rocco Magnotta
On a eu plusieurs exemples de cannibalisme ces dernières années, certains où le partenaire était consentant et d’autres non. OA prend aujourd’hui le cas de Luka Magnotta, le « dépeceur de Montréal ». Il a fait beaucoup parler de lui dans les média. Ce dernier, mannequin à ses heures perdues (ou rêvant de le devenir), a tué, découpé et mangé une partie de son partenaire.
Jeune en mal de reconnaissance, il a toujours fait preuve de violences sur les réseaux auparavant en tuant de nombreux petits animaux. Et mettant les vidéos en ligne. Son cas est particulier. Il semblait plus excite au moment du meurtre par l’idée de faire le buzz que de réellement manger les parties de son partenaire.
Ayant diffusé la vidéo en ligne et en direct, il prit ensuite la fuite et se fit arrêter en Europe.
Dans ce cas présent, le partenaire ne désirait certainement pas se faire dévorer. Mais il y a eu des cas au Japon où chacun avait trouvé chaussure à son pied. Le dernier vivant a fini en prison. On a aussi le cas (rare) de certaines personnes intersexuées qui se font enlever leurs parties génitales… Et les mettent au menu d’un restaurant contre prix élevé d’une réservation. Si si…